Sous l’influence du zoom choisi, le paysage agricole s’habille de différentes manières. Vu d’avion, il apparaît comme un tissu écossais jeté sur le sol. Plongé dans l’intimité des cultures, fini la tapisserie, tout pique, tout bruisse.
Dans ces champs, qui de loin sont toute harmonie, se joue l’implacable règle de vie: manger, être manger, se reproduire et mourir, équilibres à respecter pour qu’enfin il y ait récolte.
L’esthétisme que cultive avec bonheur la famille Bidaux, se retrouve dans la vision du champ d’orge qui ondule sous le vent telle une foule qui danse à l’unisson sous les ordres de son maître.
La multiplication d’une même plante crée des compositions verticales et horizontales suscitant une harmonie de rigoureuses géométries, qui de près ou de loin sont le résultat du travail agricole.
Point n’est besoin d’être botaniste, une curiosité un peu émoustillée, de l’admiration ainsi que de l’affection suffisent à affuter notre regard.
Le bout du champ, livre sous notre œil attentif mille systèmes subtils que la nature a élaborés pour survivre. Ils sont souvent inventifs et d’une étrange beauté.